La télémédecine englobe plusieurs pratiques médicales “réalisées à distance, au moyen d’un dispositif utilisant les technologies de l’information et de la communication”*.
Entre téléconsultation, téléexpertise et télésurveillance, la confusion peut facilement apparaître. Cet article vise à démystifier ce labyrinthe de terminologies en offrant des éclairages pour mieux distinguer chaque pratique.
Le terme « télémédecine » désigne une forme de pratique médicale qui utilise les technologies de l’information et de la communication pour fournir des soins à distance. La télémédecine englobe différentes pratiques complémentaires, comme la téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance, etc. Son rôle est de plus en plus important dans l’accès aux soins, surtout dans les zones sous-denses. En France, elle s’inscrit dans un cadre légal et réglementaire précis, visant à garantir la qualité et la sécurité des soins dispensés.
La téléconsultation est sans doute la pratique de la télémédecine la plus connue du grand public. Elle permet aux patients de consulter à distance un professionnel de santé via un dispositif numérique, sans nécessiter de présence physique mais en impliquant une interaction en simultané.
La téléexpertise permet à un professionnel de santé de solliciter à distance l’avis d’un ou plusieurs autres professionnels sur une question médicale spécifique. Les échanges sont effectués de manière « asynchrone », c’est-à-dire que les professionnels de santé impliqués communiquent et partagent des informations médicales sans être connectés simultanément. Le professionnel qui sollicite l’avis transmet les éléments nécessaires à la téléexpertise, et reçoit une réponse un peu plus tard, selon la disponibilité de l’expert consulté.
> Voir aussi l’article “Qu’est-ce que la téléexpertise ?” : Principe, avantages et limites de cette pratique.
La télésurveillance est une forme de télémédecine dédiée au suivi régulier des patients à distance, en particulier ceux souffrant de maladies chroniques, généralement pratiqué par une équipe multidisciplinaire de professionnels de santé (médecins, infirmières spécialisées, spécialistes selon la pathologie concernée). En pratique, les patients utilisent des dispositifs médicaux connectés (ex : tensiomètres, glucomètres, moniteurs de rythme cardiaque…) pour enregistrer leurs données de santé. Ces données sont ensuite transmises automatiquement aux professionnels de santé qui les analysent pour détecter toute anomalie ou variation significative qui pourrait indiquer une aggravation de la condition du patient.
Principe | Objectif | Utilisateurs | |
Télémédecine | Pratique médicale à distance utilisant les outils numériques. Elle englobe cinq pratiques dont la téléconsultation, la téléexpertise, la télésurveillance. | Fournir l’accès aux soins de santé là où les distances ou les ressources sont un défi. | Tous les professionnels de santé. |
Téléconsultation | Consultation médicale réalisée en direct et à distance via des outils numériques. | Offrir un accès direct aux soins pour les patients, notamment pour des consultations générales. | Médecins généralistes et spécialistes, en interaction avec un patient. |
Téléexpertise | Échange d’avis entre professionnels de santé pour un cas patient spécifique, effectué à distance et de manière asynchrone. | Partager des connaissances spécialisées pour améliorer la qualité des diagnostics et des traitements. | Professionnels de santé entre eux. |
Télésurveillance | Surveillance à distance, via des outils numériques, de l’état de santé des patients, souvent chroniques. | Suivre l’évolution des maladies chroniques ou des conditions de santé à long terme. | Médecins, infirmiers, et parfois des spécialistes selon la pathologie. |
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